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Compte rendu de l'exercice spéléo secours

SCIALET DES CROIX BRULEES

14 et 15 novembre 1997

 

Tout d'abord un grand merci à tous les participants sans lesquels rien n'eût été possible.

Nous tenons également à adresser nos plus vifs remerciements à la mairie d'Autrans et à l'ONF pour avoir mis à notre disposition les moyens de réaliser cet exercice dans les meilleures conditions : abri forestier de Font Scellier, salle des fêtes et circulation sur la piste forestière.

 

Pourquoi les Croix Brûlées ?

Avant tout pour permettre à tous de découvrir cette toute nouvelle cavité d'envergure et pour intervenir sur un terrain vierge de tout secours. L'accès facile et la cabane proche étaient favorables, le seul risque étant la neige. Nous voulions aussi combiner les manipulations de corde dans les parties verticales et du brancardage horizontal. Et puis on ne choisit pas vraiment l'endroit où les gens vont se blesser !

Une topo et un descriptif ont déjà été publiés dans Spéléo n°27.

L'organisation.

Quatre Isérois (Thierry LARRIBE, Christine LEROCH, Alain MAURICE, Eric SANSON) ont suivi cet été un stage national de conseiller technique. Sous le couvert de Albert OYHANCABAL, conseiller technique, ce sont eux qui étaient chargés de l'organisation et la gestion de l'exercice. De nombreux spéléos les ont aidés, en particulier Ménile, Fabrice ARNAUD et Pierrot RIAS pour la choucroute.

 

Le scénario de l'alerte.

L'alerte a été donnée le samedi 15 novembre à 7h 15 du matin par deux spéléologues rentrés la veille à 14 h dans le scialet des Croix Brûlées : Un de leurs amis s'est fait mal au genou droit en glissant sur une peau de banane dans les grandes galeries à -340m.

Il a très mal et ne peut plus marcher. Il ne présente apparemment aucune autre lésion externe. Il est installé près de la salle Maga, assez bien au chaud. Deux personnes sont restées avec lui.

Nous allons donc devoir brancarder ce spéléo autant que possible. Si l'avis du médecin est favorable, les passages étroits seront franchis sans brancard, avec juste une immobilisation du genou (pose d'un plâtre).

Dans ce cas, il ne doit pas être nécessaire de faire des tirs dans le méandre des rates pénates, ce qui rendrait l'opération extrêmement longue et délicate à cause des gaz. Cependant l'étroiture des fous joyeux doit probablement être élargie un minimum car on ne peut pas la franchir sans plier les jambes.

Ce scénario à été établi pour simuler un secours qui pourrait être réel, et retrouver son ambiance.

 

Les participants.

73 personnes ont participé activement à l'exercice dont 62 sous terre. Au total 634 h de grotologie, soit plus de 10 h de moyenne avec un record à 22 h pour le valeureux&laqno;blessé».

On dénombre 44 spéléos isérois dont 6 pompiers et 5 gendarmes, 27 drômois, 1 lyonnais et un toubib savoyard. Si on y ajoute quelques visiteurs et 2 journalistes, cela fait plus de 80 personnes.

 

Le déroulement général (extrait de la main courante).

Sa lecture soigneuse permet de relever quelques anomalies dans les messages.

En italique quelques commentaires.

7h15 alerte fictive de l'exercice.

Temps théorique pour déclencher les alertes, préparer le matériel et se déplacer.
A partir de maintenant, on fait &laqno;comme pour de vrai» !

9h45 arrivée des 1ers sauveteurs et installation du PC à Font Scellier.

11h20 entrée des deux&laqno;blessés» qui vont s'installer au fond.

C'est parti mon Kiki !

12h20 l'équipe 1 rentre pour poser le généphone.

13h l'équipe 2 rentre pour poser une bâche en haut du P74.

13h14 l'équipe 3 rentre pour rejoindre le blessé et l'installer au chaud.

13h17 l'équipe 1 (généphone) est au bas du P11. Avancée difficile.

13h58 le généphone est au bas du P11, ils continuent.

14h14 l'équipe 1 (généphone) est arrivée à la salle Brochier, haut du P11.

Là je ne comprends plus dans quel sens ils tirent la ligne !

14h31 l'équipe 4 rentre pour équiper les rates pénates en vue de la remontée du brancard.

15h10 l'équipe 5 rentre pour installer la ligne 220 V.

15h10 l'équipe 6 rentre pour équiper en balancier le P33 et le P10.

15h38 le généphone est en haut du P74.

16h20 l'équipe 2 a fini de poser la bâche.

16h40 le généphone est en bas du P74.

16h45 les équipes 6 et 7 doublent l'équipe 1 en bas du P74.

Les ennuis commencent!

16h50 l'équipe généphone signale que le dernier mousqueton du P74 n'a pas de vis et qu'il faudrait leur en descendre un !!! Réponse du PC : débrouillez vous tout seuls !

17h45 le généphone est en bas du P10, devant l'étroiture des fous joyeux.

17h30 l'équipe 5 est en haut du P74 avec la ligne 220 V.

17h50 la décision est prise de nettoyer le P74. L'installation de la ligne 220 V est interrompu pour continuer de la base du puits. Un spéléo bloque la remontée et un autre déséquipe.

Mais les choses suivent leur cours...

18h le généphone est au milieu des rates pénates.

18h45 équipe généphone : trois sont en amont du méandre et deux sont au bout de la galerie.

19h15 l'équipe A part en visite dans la zone d'entrée.

19h55 la purge du P74 est finie. L'équipe 9 rentre sous terre : elle aidera à établir le généphone qui ne passe plus avant d'aller élargir l'étroiture des fous joyeux.

Et la leçon du soir devient claire et nette :
sans communications, point d'organisation des équipes suivantes.

20h35 un spéléo présent en haut du P74 a noté sur son carnet des questions posées par le PC part vers le fond avec pour mission de remonter ces renseignements le plus vite possible.

20h55 le PC envoi à l'entrée une bobine de fil téléphone pour remplacer si nécessaire celui du P74 qui semble poser problème.

21h05 le généphone fonctionne entre le haut et le bas du P74. L'entrée les entend parler mais n'est pas entendue par les spéléos sous terre.

21h25 YOUPIE ! DES NOUVELLES DU BLESSE !

la civière est partie du fond à 20h30. A 21h15, elle est en bas du P9. L'équipe généphone remonte. Il y aura besoin de monde pour remonter des kits. La civière ne passe pas dans le méandre. Le secours sera donc repris à partir du bas des puits. (décision du fond)

Du coup, l'équipe 9 ne veut pas faire la désob puisqu'elle n'a pas lieu d'être. Ils proposent de désobstruer en haut du P74. Le PC insiste pour les motiver à aller au fond.

21h50 l'équipe A vient de sortir. ils ont planté 3 spits pour le ressaut : descendre C15 et 3 amarrages.

22h l'équipe 6 a fini d'équiper le P33 et le P10. Ils remontent (message du bas du P74).

22h10 l'équipe 9 pense qu'il est trop tard pour effectuer une désob dans l'étroiture des fous joyeux et demande ce qu'elle fait. Décision du PC : ils sortent en retirant la ligne 220V.

22H20 l'équipe 5 demande ce qu'elle fait. Réponse du PC : ils sortent avec le matériel de désob et en retirant le plus possible de la ligne 220V.

Coup de speed pour brasser dans les puits.

22h25 l'équipe 8 rentre pour équiper en balancier le P39 et aider à la remonté de la civière.

22h30 l'équipe 6 ne veut pas que l'on équipe le P74 en double car il y a des risques de chutes de pierres sur les&laqno;vires».

23h10 sortie de l'équipe 6.

23h15 sortie du premier spéléo secouru (qui n'est pas le blessé).

23h25 l'équipe 10 rentre pour équiper en balancier le P74 et aider à la remonté de la civière.

23h35 le généphone ne fonctionne pas. L'équipe 10 vérifie au passage.

23h50 sortie du dernier de l'équipe 2.

0h05 un spéléo de l'équipe 8 va faire la navette pour avoir des infos du fond.

0h30 la civière est en bas du P10. L'équipe 7 et d'autres personnes veulent sortir. Ils demandent la relève et du carbure + eau + nourriture. (que le PC suppose pour 15 personnes)

le message est déformé, amplifié, caricaturé... C'est la famine!

0h55 le méandre est déséquipé jusqu'au P4.

1h sortie de l'équipe 9 qui a enlevé la ligne 220 V du P74 à l'entrée.

1h05 le méandre ne sera pas entièrement déséquipé. Envoyer une autre équipe.

1h30 l'équipe 11 rentre pour aider au déséquipement.

1h45 sortie de l'équipe 3.

2h35 la moitié de l'équipe 11 à rejoint la base des puits et la civière qui y est toujours.

3h15 l'équipe 12 rentre : un spéléo retardataire en renfort de l'équipe 11.

3h30 la civière&laqno;serait» en bas du P33.

3h55 l'équipe 13 rentre : un spéléo pour réparer la ligne téléphone de l'entrée au P74.

4h45 sortie de l'équipe 4.

5h25 toujours pas de liaison avec le fond.

5h40 la civière&laqno;serait» en cours de remontée du P39. Demande de gens frais pour le fond.

6h la civière est en haut du P39.

6h20 l'équipe 14 rentre pour aider au déséquipement et amener à manger.

6h45 la civière remonte le P74.

7h15 la civière est en haut du P74. Ils vont débreller le blessé.

8h30 deux journalistes de FR3 montent à l'entrée avec la navette.

8h52 la civière est sortie (avec le blessé ???).

Eh non ! Le blessé est ressorti tout seul, sinon il fallait boum boum un max.

10h30 tout le monde est sorti, tout est déséquipé.

11h15 le PC (abri forestier de Font Scellier) est nettoyé et évacué.

12h le matériel est propre et la choucroute mijote....

Les remarques de chaque équipe (recueillies le dimanche midi) :

Ne le prenez surtout pas comme une critique personnelle mais comme un thème de réflexion.

Le&laqno;blessé» :
La première erreur, c'est que son kit a été sorti et il n'avait plus rien, y compris sa botte ! Par la suite il a manqué d'accompagnement dans le méandre et en a souffert. Il n'était plus du tout en forme et ne se rappelle plus bien ce qui c'est passé pendant 1h ! Dans les puits c'était tranquille et confortable, il sentait que tout était rodé.

-1-Généphone :
L'équipe a manqué de coordination. Le fil a été presque trop bien installé à l'entrée : on ne le voyait pas mais ça a pris 3h. Dans les puits au contraire, c'était rapide mais d'autres l'on trouvé gênant. Le groupe s'est scindé en deux, d'où la lenteur du début et l'apparente rapidité lors de la jonction. De nombreuses coupures de la liaison dues à la purge du P74, un fil trop fragile et des généphones malades.

-2-bâche P74 :
Ce qui n'était pas prévu, c'est le rebond des cailloux hors de la bâche ! Personne n'avait vu que le plafond présentait un risque et que certains gros blocs seraient peu être passés au travers. D'ou la sage décision de nettoyer, même si il faut plus de deux heures et que cela entraîne d'autres perturbations dans le déroulement.

-3-Jonction avec le blessé :
Pas de problème particulier.

-4-Equipement rates pénates :
Trop grosse mission pour 6 (on s'en doutait mais il fallait gérer les effectifs). Ils ont bien assuré ce qui leur était possible de faire.

-5-Ligne 220 V :
Ils étaient trop chargés (ligne + perfo et matériel).

-6-Equipement P33 :
Pas de problème particulier, petite gène du téléphone. Ils sont sortis et ceux qui ont utilisé leurs ateliers ont trouvé très bien équipé.

-7-Médecin :
Le médecin a été soulagé de son sac pour la remonté. Dommage, il en aurait eu besoin ! Ils ont eu froid. Manque de monde pour la remontée du brancard. Ils ont enlevé rapidement le plâtre (trop mou !) car c'était un trop gros job. Equipement insuffisant des rates pénates.

-8-Equipement P39 :
Gros problème pour équiper secours (ressauts délicats) pendant que d'autres montent ou descendent : Suggestion, amener 10 m de corde pour pouvoir planter un spit sans monopoliser la corde de progression. Bon niveau des équipiers.

-9- Désob du fou joyeux :
Arrêté pour cause de retard et de blessé remontant seul. Trouvent que les procédures de communication sont mal appliquées. Ils n'ont pas bien compris le refus de désob dans la zone d'entrée.

-10-Equipement P74 :
Ils ont gêné et ont été gênés par ceux qui montaient. Ils auraient dû rentrer plus tôt pour éviter cela.

-11et suivantes-Déséquipement:
En arrivant en bas, c'était la guerre ! Tout le monde était dans la boue et le matériel aussi. Certains attendaient sans éclairage et sans le courage de se faire à manger. Certains ont trouvés qu'il manquait un point chaud à la base des puits, mais les équipes étaient sensées être autonomes.

 

Les remarques du PC gestion de sauvetage :

Surtout et avant tout : la communication ! Il est capital de savoir la position de chaque équipe et ce qu'elles font. Ce n'est pas par curiosité mais cela permet de prévoir les équipes suivantes, le matériel dont elles auront besoin, à quelle heure les envoyer, etc. N'hésitez pas à tout dire, mais chaque message doit être court et parfaitement clair, si possible écrit au préalable.

Votre arrivée doit se faire au PC et nulle part ailleurs. Passez immédiatement vous inscrire et signalez les particularités : petite forme, heure impérative de départ, qualifications, etc.

Au généphone ou autre, en l'absence de réponse, insistez sur le signal puis parlez lentement (il faut pouvoir noter). Vous n'entendez rien mais on vous reçoit peut-être.

Une mission vous est confiée, vous devez la respecter. Bien sûr nul n'est tenu à l'impossible et sous terre une large place est donnée à l'improvisation. Mais tout changement doit être signalé dès que possible afin de pouvoir anticiper et prévenir les autres spéléos.

Le message de 16h50 sur le mousqueton est intéressant : Si il s'agit d'un mauvais équipement général, il est capital de le signaler. Si c'est ponctuel les gens sur place doivent se débrouiller.

Apparemment certains n'ont pas hésité à déchauler par terre. Cette attitude est inadmissible, même en cas de secours réel. Amenez vos sacs poubelle, quitte à laisser à d'autres le ramassage.

Le point d'eau à la base des puits aurait dû être balisé et mieux respecté de tous. C'est devenu une flaque boueuse inutilisable pendant quelques jours.

Il ne faut pas négliger le temps entre le départ du PC et l'entrée sous terre. De 15 mn à 1h35, mais la plupart des équipes en 1h.

Le début de l'opération a été mené selon un plan pré établi. Par la suite il a été géré en se fiant aux informations reçues du fond. De ce fait, cet exercice nous a semblé très proche de l'ambiance d'un secours réel, avec son lot d'imprévus et de surprises.

Apparemment on est au point dans les puits, mais le méandre, étroit et boueux a été éprouvant. Deux messages réclamaient nourriture eau et carbure en quantité. En fait il était surtout tard et tout le monde était fatigué. La nourriture descendue n'a servie qu'à trois personnes.

Nous aurions du prévoir des copies de la topo pour chaque équipe.

Deux journalistes de FR3 sont venus le dimanche matin. Un spéléo isérois qui connaît un journaliste de FR3 avait pris l'initiative de lui en parler. Ils n'ont pas été reçus dans les meilleures conditions car personne au PC n'avait été prévenu. Nous en sommes désolés. Un reportage est cependant passé, et il était très bien.

 

Et si un jour on un secours au même endroit ?

Si le blessé doit absolument être sorti tout du long en civière, on a du boulot ! En premier lieu, il faut descendre un médecin et un bivouac confortable : tentes, duvets et matelas, nourriture, liaison radio avec la surface, bouquins, etc. Ensuite un long dynamitage du méandre semble indispensable. Pour cela un extracteur de fumées, à l'entrée ou à la base des puits, sera utile. Pour l'équipement des puits et l'entrée, on sait faire !

Alors, soyez prudents !

 

Conclusion :

L'exercice s'est très bien déroulé dans l'ensemble et il n'y a pas eu d'incident majeur. Tous les spéléologues semblaient contents. De plus, il a été riche d'enseignements pour tous.

Nous espérons que tous les participants ont apprécié cet exercice autant que nous.

 

Joyeux Noël et Bonne Année!

 

 

Les Gentils Organisateurs.


Demonstation Secours à la tour Perret, Grenoble. (Photo Alain Maurice)


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Compte rendu de l'exercice secours spéléo du 14 et 15 novembre 1999


Résumé :

Lieu : Dent de Crolles, Isère, 50 km de développement.
Nombre de sauveteurs mobilisés : un peu plus de 100.

Scénario : Trois spéléologues sont entrés dans la Dent de Crolles par la
grotte du Guier-Mort, ils ont prévu de faire une boucle et de ressortir
par la même entrée, mais il ne sont pas ressortis.

Déroulement :
- Les premières équipes de recherche rentrent le samedi vers 13H.
- Phase de recherche
- L'un des spéléos est retrouvé vers 17H à la varappe de l'ours, il est
blessé, fracture de la cheville, traumatisme cervical. La varappe de
l'ours est le point le plus éloigné des boucles typiquement visitées à
partir de la grotte du Guiers Mort, environ 1500m de l'entrée.
- Les deux autres spéléos perdus sont retrouvés peu après.
- Médicalisation du bléssé, il a été platré sur place avec une nouvelle
technique mixte platre+résine.
- Phase d'évacuation, après équipement la civière décolle vers 24H. Elle
passe par le puits du cerf, l'escalier de service, pour sortir au Guier
Mort.
- Sortie du blessé dimanche vers midi.

Commentaires :
- L'ensemble de l'exercice a pu être suivi par radio grace au système
Nicola, une liaison radio de 700m à travers la roche a été établie
jusqu'au puits noir. Cette liaison a servi de relais pour les trois
équipes de recherche qui avaient chacune une radio Molphone, de portée
plus courte. Plusieurs heures ont été gagnées sur le déroulement du
secours.
- Des images vidéos on été tournée jusqu'au puits noir, avec une Betacam
! (la Betacam est une caméra professionnelle, elle est grosse, fragile,
très pénible à nettoyer, et elle coute 400000F)
- Comme d'habitude, le blessé a perdu sa botte. Heureusement, elle a été
retrouvé assez tôt, à Perquelin. On a pu la lui remonter à l'entrée de
la grotte, il n'a donc pas été obligé de redescendre les 350m de
dénivelé de la marche d'approche dans la neige avec une botte et un
platre.
- Le nouveau platre a bien marché, il ne s'est pas décomposé durant le
transport, et on a pu le retirer sans devoir passer à l'hopital.
- plus d'un kilomètre de cordes ont été utilisé par les équipes pour
prévoir l'équipement des nombreux obstacles.

L'exercice c'est terminé par un repas offert par la SSSI, les lasagnes
était particulierement bonnes.

Un grand merci aux nombreux participants.

Eric Sanson



PS : Un livre tout à fait remarquable a été édité par le CDS Isère, "La
Dent de Crolles et son réseau souterrain". Pour plus d'info


Grotte du Guier Mort, réseau de la Dent de Crolles

 

Thierry LARRIBE

Merci d'être venus aussi nombreux à cet exercice !

Il aurait pû faire chaud et beau.

Pour une fois, la météo ne s'était pas trompée, il a fait un temps exécrable : froid, pluie, neige étaient au rendez-vous, ce qui explique qu'une avalanche de spéléos ait dévalé sur St Pierre de Chartreuse.

Encore merci au blessé, à ses deux compères, ainsi qu'à tous les spéléos qui ont répondu à l'appel de la nouvelle équipe de Conseillers techniques.

Remerciement aussi à toute l'équipe de surface : radio-amateurs, inconditionnels du crayon de couleur,champion(e) de la main-courante et évidement à notre Jean Pierre Coffe 3SI : Péloche, dont on a apprécié la soupe aux oignons et autres mixtures.

Mais au fait, que s'est il passé pendant ces deux jours?

SCENARIO

Gilbert BOHEC, éminent spéléologue, n'est pas ressorti du réseau de la Dent de Crolles. Il devait effectuer une boucle dans le Guiers Mort avec deux autres personnes.

DEROULEMENT DE L'EXERCICE

09H00
Arrivée au hameau de Perquelin, des premiers spéléologues.
  Le Poste de Commandement (P.C.) est installé dans une grange mise à notre disposition.
09H35
Départ de "l'équipe du blessé" vers l'entrée du Guiers Mort.
10H 40
Départ de l'équipe radio ADRASEC qui doit assurer les liaisons radio entre le P.C. et l'entrée.
11H00 à11H10
Départ des équipes de recherche/transmissions souterraines.
12H15
L'équipe ADRASEC est à l'entrée, avec les équipes de recherche/transmission.
12H50 à 13H10
Entrée sous terre des équipes de recherche/transmissions.
15H15
Première liaison radio entre les équipes de recherche et l'entrée.
16H50
Le blessé est retrouvé à la Varappe de l'ours.
17H15
L'équipe médicale part du P.C..
18H42
L'équipe médicale entre sous terre.
22H20
Bilan médical.
23H50
L'évacuation de la civière commence.
01H10
La civière est au puits du Cerf.
05H55
Le blessé est au bas de l'Escalier de Service.
07H45
La civière remonte le puits de la Plage.
10h30
Le blessé se trouve au P10.
11H50
Sortie du blessé.
12H40
Tout le monde est de retour au P.C.

Nettoyage et rangement du matériel et des locaux mis à notre disposition.

Fin de l'exercice.

PARTICIPANTS

109 personnes ont participé à l'exercice (engagées sous terre : 86), une quinzaine de personnes nous ont rendu visite parmi

elles :

Le Directeur de Cabinet du Préfet, le Directeur de la Protection civile, le Maire de St Pierre de Chartreuse, la Présidente du CDS, deux journalistes du Dauphiné Libéré.

Spéléos :   Corps constitués :  
- S.S.S.I
68
- Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne
5
- Rhône
6
- C.R.S.Alpes
5
- Drôme
2
- Pompiers GRIMP
7
- Région Ile de France
6
ADRASEC 38 :
10

CONCLUSION

L'apport de la radio sous terre est maintenant indéniable, le système Nicola utilisé dans le cadre de recherches dans un réseau labyrinthique a permis de gagner un temps non négligeable sur l'opération, 12 heures au minimum:

- compte-rendu quasi immédiat des missions des équipes de recherche qui a permis le report en temps réel des zones fouillées sur la topo du P.C.,

- la transmission d'un premier bilan par l'équipe de recherche permet d'ajuster les moyens médicaux envoyés sous terre,

- le suivi de la progression de la civière et évaluation plus précise des besoins en équipes de brancardage et en matériel,

- compte-rendu quasi immédiat des missions des équipes de recherche,

- pas de fil téléphone à dérouler.

La participation massive et en progression de 50% par rapport aux précédentes formations ainsi que la présence de nombreux spéléos que nous n'avions pas ou plus l'habitude de voir, ont ravi les organisateurs de cette frisquette festivité.

Au delà des chiffres cet exercice a permis à la nouvelle équipe de CT de se faire la main. Nous sommes conscients d'avoir parfois péché par manque d'expérience et nous avons déjà tiré certains enseignements.

Certains parmi vous ont trouvé qu'ils avaient quelques difficultés à maitriser le macramé, alors promis !!! Le prochain rendez-vous sera un Week End de formation aux techniques secours. D'autres nous ont déjà demandé de pouvoir participer au prochains stages d'équipier/chef d'équipe organisés par le S.S.F national. Signaler votre candidature en précisant la date du stage auquel vous voulez participer afin de prévoir la prise en charge financière de la formation.

COMPOSITION DES EQUIPES

Equipe 0
Equipe 1
Equipe 2
Equipe 3
Equipe 4
Equipe 5
Equipe 6
Cyrile Arnaud Paul Mackrill Lionel Revil Jacques Gudefin Alexandre Pont Alain Perdoux Michel Vincent
Vannandruel Nicolas Graham Naylor Hubert Desplanque Carlos Placido Richard Benjamin Didier Azais Jean Pierre Benoist
  François Duprez Claude Michel Fred Marchand Didier Juhel Dominique Boisson Patrick Ghirardi
  Thierry Delecourt Mathieu Berger Pierre Viale   Paul Rice Jean Pierre Méric
  Jean Pierre Léger Barnabé Fourgous        
  David Brunel Yann Cairo        
Equipement et balisage de l'accès au Guiers.
Pose du poste radio au Puits Noir

Recherche dans la galerie des Tritons 4

galerie du Solitaire 2

Recherche dans l'escalier bis, facies souriant, Puits du Cerf, et jonction avec la radio.
Filmer les deux équipes radio et peut être celles du brancardage.
Recherche des disparus dans le Labyrinthe, Escalier de service, Puits Noir et point radio.
Assurer les liaisons radio entre l'entrée du Guiers Mort et le P.C.
Portage pour l'ADRASEC
             
Equipe 7
Equipe 8
Equipe 9
Equipe 10
Equipe 11
Equipe 12
Equipe 13
Benoît Grauvogel Michel Vincent France Rocourt Dominique Boisson Dusfour Christophe Cyrile Arnaud Philippe Quincieux
  Richard Pouget Bruno Gauthier Jean Pierre Benoist Martine Gazelle François Chieu Jez Wain
    Luc Tasset   Pascal Guillermier Michel Roche Laurent Delplanche
    Jean Michel Fabre   Hourdequin Bruno Nicolas Vannandruel Vaia Mandaropoulos
    Marc Almonte   Alain Micoud Nicolas Renous Henri Bourguignon
    Soulier Laurent   Eric Thomas Jérôme Aviotte Benoît Terrier
    Philippe Chareton   Fabrice Robinot Stéphane Marigaud Nicolas Pezzutto
    Hervé Labarde   Thierry Bridle Patrick Boubon Patrick Ghirardi
    Pierre Durand   Laurent Landry Jean Louis Martin  
    Denis Gullin   Jean Marc Cambraye Jean Pierre Pouchot  
    Jean Pouzet   Dom. Baudriller    
    Rami Aubourg        
    Agnes Montaufier        
    Sébastien Bigeard        
Pointage des spéléos à l'entrée.

Liaisons radio entre le P.C. et l'entrée avec les radio de 3SI

 

Portage de matériel à l'entrée et balisage de l'accès.

 

Médicalisation, Début d'évacuation, prendre civière.

 

relève radio à l'entrée

Monter une topo.

Evacuation de la civière du puits Babencko au bas de l'Escalier de Service.
Entrer par le réseau Sanguin, descendre le puits Noir,

Changer la corde, Equiper jusqu'au puits Babencko.

Equipement secours du haut de la cascade Elisabeth jusqu'à la galerie du Bivouac.

Faire jonction avec l'équipe 11.

Equipe 14
Equipe 15
Equipe 16
Equipe 17
Equipe 18
Equipe 19
Equipe 20
Paul Bojarski Marc Colliard P. Bernard Laussac Philippe Ageron Alain Maurice Fabrice Pradine Didier Juhel
Bernard Rosset Alain Morselli Nico Burcham Anthony Rice Christine Le Roch Bertrand Lacadel  
Botti Jean Claude Fred Monnery Stéphane Cabrol Richard Authon Jean Pierre Léger Biot Vincent
Equipe 21
  Hervé Plaetner Hervé Banache Jacques Azael David Brunel   Rami Aubourg
  Hugues Savey G. Nicolas Mater Jacques Auriol     Mathieu Berger
            Jean Pierre Pouchot
            Pascal Orchampt
            Dominique Marion
Relai de l'équipe radio Pau Mackrill

Jonction au puits Noir

Installation à la Plage

Equipement de la cascade Elisabeth à la sortie.
Renfort équipe 15, Si la civière n'est pas arrivée, aller au contactet récupérer du matériel sur les équipes qui sortent.
 

Relève équipe radio à l'entrée du trou.

 

Soutien aux équipes de brancardage.

 

Soutien aux équipes de brancardage.

Portage à la descente

 

Portage.

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